Les douleurs de règles ne doivent plus être un tabou, ni un obstacle au travail.
Un congé menstruel dans la loi
Chaque mois, des millions de femmes affrontent des douleurs invalidantes
Migraines, vomissements, vertiges, fatigue intense, saignements abondant… Beaucoup continuent à travailler malgré tout, au prix de leur santé et de leur bien-être. D’autres sont contraintes de trouver des solutions individuelles (congé sans solde, pose de jours de congés, de RTT…)
Il est temps de reconnaître cette réalité trop longtemps invisibilisée.
DE QUOI PARLE-T-ON ?
Un arrêt spécifique pour règles douloureuses : sans perte de salaire. il ne s’agit pas d’un congé de confort, mais d’une mesure médicale et sociale essentielle.
Pourquoi une loi est nécessaire ?
Aujourd’hui seules quelques entreprises proposent un arrêt à leurs salariées selon des critères variables. Les initiatives dans les collectivités et universités sont régulièrement remises en cause. Cette approche fragmentée renforce les inégalités. Il est temps que ce droit soit garanti à toutes et partout.
Nous demandons :
L’inscription dans la loi d’un arrêt de travail spécifique, sur certificat médical, pris en charge par la sécurité sociale.
La loi garantirait l’égalité d’accès à ce droit. Ce serait reconnaître officiellement l’impact que peuvent avoir les pathologies menstruelles sur la santé et la capacité à travailler. Offrir un cadre médicalisé et encadré évite l’automédication et l’épuisement, prévient l’aggravation des symptômes, améliore la santé globale des travailleuses et réduit les arrêts plus longs. La prise en charge solidaire doit couvrir les incapacités physiologiques prévisibles mais invalidantes.
La suppression des jours de carence pour les arrêts liés aux règles douloureuses.
Les jours de carence (3 jours dans le privé, 1 jour dans la fonction publique et même 6 pour les assistantes maternelles) reviennent à faire payer les femmes, les pénalisent financièrement, pour une condition biologique qu’elles ne choisissent pas. Les femmes aux revenus modestes sont les premières touchées, car elles renoncent à s’arrêter et travaillent sous douleur extrême. Cette mesure encouragerait un recours plus précoce et plus serein.
Des aménagements professionnels souples : télétravail, horaires adaptés, espaces de repos.
Cela permettrait d’atténuer l’impact des douleurs menstruelles sur la vie professionnelle. Ces mesures, qui ne désorganisent pas les services, offriraient des solutions concrètes pour continuer à travailler dans de meilleures conditions, sans mettre en danger la santé des personnes concernées. Elles contribueraient aussi à réduire le présentéisme forcé et à instaurer un environnement de travail plus inclusif et respectueux des réalités vécues.
Des campagnes de sensibilisation et de formation pour en finir avec les tabous et discriminations.
Essentielles, les formations permettraient d’informer l’ensemble des acteurs du monde du travail, de mieux comprendre les réalités physiologiques et les difficultés rencontrées, et de lutter contre les préjugés persistants. En favorisant le dialogue, un climat plus ouvert et bienveillant, ces actions contribueraient à rendre le congé menstruel pleinement légitime et accepté, au service de l’égalité et de la santé au travail.
Des pays l’ont fait.
la france doit suivre.
Le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l’Indonésie, la Zambie ou plus récemment l’Espagne ont reconnu ce droit. En France, deux propositions de loi ont été rejetées sans réelle prise en compte des témoignages et des études.
Reconnaître la douleur menstruelle, ce n’est pas fragiliser les femmes :
c’est les respecter, les soutenir et adapter le travail à la réalité des corps.
Ensemble, faisons de la santé menstruelle une question de justice sociale et d’égalité professionnelle.
L’égalité ne se décrète pas, elle se construit.
Signez maintenant pour que la France adopte enfin le congé menstruel